jueves, 15 de agosto de 2013

Muhsin Al-Ramli en Algérie 2013

Muhsin Al-Ramli en Algérie 2013
 Écrivain irakien Muhsin Al-Ramli a participé à la 6e édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv), qui se tient depuis le 13 juin.
Et c'est la deuxième fois que la vue Al-Ramli en Algérie après avoir participé au festival de théâtre professionnel en 2007.
Il Al-Ramli a donné une conférence avec le poète Khaled Ben Saleh , Signé certains de ses livres, dont ses Doigts de dattes, se sont réunis avec des amis et lecteurs, et a été interviewé par plusieurs médias et la presse…

Conflits en littérature au menu du Feliv : La poésie comme antidote à la violence

Organisée dans le cadre du 6e Festival international de littérature et du livre de jeunesse (Feliv), la rencontre intitulée « Conflits en littérature », qui s’est tenue mardi dernier au niveau de l’esplanade Riadh El Feth, a été l’occasion de débattre de l’influence qu’ont les conflits politiques, mais aussi sociaux, culturels ou générationnels sur les écrits littéraires ou poétiques.
 
Pour en parler, le Feliv a fait appel à Muhsin Al-Ramli et Khaled Ben Saleh, tous deux poètes et romanciers. Ils sont issus de pays qui, à des degrés divers, ont été ou sont toujours durement frappés par les conflits et la violence politiques.
Ils se sont montrés particulièrement sensibles à la situation de leurs sociétés respectives, mais aussi et de manière plus précise aux dangers que doivent affronter les couches sociales les plus vulnérables dans les pays en conflit.
Revenant sur son parcours, Khaled Ben Saleh, journaliste à la radio de M’sila, est l’auteur de deux recueils de poésie publiés en 2010 et 2012, Koul al malaeika motâabin (Tous les anges sont fatigués) et Maea wa aichroun mitran âani el beit (A cent vingt mètres de la maison) aux éditions El Ikhtilaf.
Fort de cette expérience, il a insisté sur le caractère « humaniste » qu’avait acquis au fil du temps son style d’écriture, en particulier pour ses poèmes traitant de la décennie 90, période marquée par des «crimes gratuits et incroyablement barbares ».
Parfaitement conscient de la difficulté qu’ont les mots à rendre fidèlement « la mémoire individuelle » de cette période douloureuse, Khaled Ben Saleh explique : « Il ne s’agit pas pour moi de glorifier la tristesse ou la mort », mais de « communiquer la marque inconsciente » laissée par ces années au plus profond des esprits des Algériens. Partageant sa réflexion, Muhsin Al-Ramli est, lui, né en Irak en 1967. Auteur prolifique, il a signé plus d’une vingtaine d’ouvrages, allant de la poésie au théâtre, en passant par le roman. Actuellement enseignant à l’université américaine de Madrid, il a publié en 2010 Hadaik ar raïs (Les jardins du Président), roman directement inspiré des événements et bouleversements qu’a connus l’Irak ces cinquante dernières années. Pays durement touché par les crimes de guerre, les privations et la violence, Muhsin Al Ramli dira que « l’histoire millénaire de l’Irak n’a jamais connu la paix, ne serait-ce que dix années consécutives ».
 
Partageant entièrement la vision de Khaled Ben Saleh, il a néanmoins insisté sur la place sociale des écrivains dans les situations de guerre, notant que leur rôle véritable est de toujours être « du côté des victimes », en se focalisant sur leur vécu et leurs souffrances dans le but de « défendre les valeurs humanistes de la littérature », contrairement, précise-t-il, « au récit journalistique, qui, lui, ne parle des victimes de conflits qu’à travers des bilans numériques ».
Toujours à cause des conflits politiques qui déchirent leurs pays respectifs, il a été annoncé au cours de cette rencontre que la romancière turque Asli Erdogan et l’écrivain Syrien Khaled Khalifa ont dû annuler leur déplacement au Feliv d’Alger.
Malgré tout, il est à rappeler que le festival se poursuivra comme prévu jusqu’au 22 juin prochain.
 
6e édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv) : Analyse de l'influence des conflits politiques sur la littérature
L'influence des conflits politiques sur l'écriture romanesque et poétique a été analysée mardi dernier à Alger par deux auteurs invités à la 6e édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv), qui se tient depuis le 13 juin.
En Algérie, 6e édition du Festival international de la littérature et du livre de
6e édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv) : Analyse de l influence des conflits politiques sur la littérature
L'influence des conflits politiques sur l'écriture  romanesque et poétique a été analysée mardi dernier à Alger par deux auteurs invités à la 6e édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv), qui se tient depuis le 13 juin. Le poète algérien Khaled Ben Saleh et le romancier irakien Muhsin Al-Ramli ont évoqué l'impact de la violence des guerres et des conflits armés sur leurs œuvres respectives et leur influence déterminante sur l'orientation  esthétique de leur écriture. Auteur de deux recueils de poésie aux éditions algériennes Ikhtilaf, Khaled Ben Saleh a insisté sur la dimension "humaniste" de sa poésie, surtout lorsque celle-ci traite des conséquences — sur l'individu et la société — de la violence terroriste des années 1990 et les "crimes gratuits et incroyablement  barbares" qu'elle a engendrés. Pour lui, cette dimension s'exprime dans l'importance accordée au "rêve  et à l'irréel" dans son écriture, seule capable, selon lui, de restituer fidèlement la "mémoire individuelle" de cette période douloureuse. "Il ne s'agit pas de glorifier la tristesse ou la mort", explique-t-il, mais de réussir à "communiquer la marque inconsciente" que ces années ont imprimée dans l'esprit des Algériens, dira-t-il, en évoquant le ton "élégiaque" de son recueil de poésie Miata wa ichroun mitran mina el bayt (A cent vingt mètres de la maison, 2012).
Muhsin Al-Ramli a, pour sa part, parlé de sa  propre écriture romanesque  et de celle des auteurs de son pays, les liant à "l'histoire millénaire de l'Irak qui n'a jamais connu la paix, ne serait-ce que dix années consécutives" ainsi qu'il l'a relevé.  Pour l'auteur de Hadaik ar-raïs (Les jardins du président, 2012) —  un roman inspiré par les événements qu'à connus son pays durant les cinquante dernières années — le "véritable" écrivain se doit toujours d'être "du côté des victimes", en se focalisant sur les histoires "simples et personnelles" vécues  lors des conflits. Le choix de "défendre les faibles en racontant leurs histoires propres", reste, pour le romancier, une manière de "défendre les valeurs humanistes de  la littérature", contrairement au récit journalistique qui lui, "ne parle des victimes de conflits qu'à travers des bilans numériques", dira-t-il. Muhsin Al Ramli évoquera aussi la "nécessité du recul" pour le romancier qui veut aborder les conflits, citant en exemple le nombre important de romans publiés aujourd'hui en Espagne, son pays d'adoption, sur la guerre civile du  milieu des années 1930 dans la péninsule ibérique. Quant à l'écrivain syrien Khaled Khalifa et la romancière turque Asli Erdogan, qui étaient attendus à ce Feliv, ils ont finalement annulé leur déplacement  en Algérie, en raison de "la situation politique qui prévaut dans leurs pays respectifs", ont expliqué les organisateurs.  Le 6e Feliv se poursuivra à Alger, Tizi-Ouzou et Tipasa jusqu'au 22 juin avec des rencontres littéraires, des spectacles de musique et des ateliers pour enfants.
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