Muhsin Al-Ramli en Algérie 2013
Et c'est la deuxième fois que la vue Al-Ramli en Algérie après avoir participé au festival de théâtre professionnel en 2007.
Il Al-Ramli a donné une conférence avec le poète Khaled Ben Saleh , Signé
certains de ses livres, dont ses Doigts
de dattes, se sont réunis avec des amis et lecteurs, et a été
interviewé par plusieurs médias et la presse…
Conflits en littérature au menu du Feliv :
La poésie comme antidote à la violence
Organisée dans
le cadre du 6e Festival international de littérature et du livre de jeunesse
(Feliv), la rencontre intitulée « Conflits en littérature », qui s’est tenue
mardi dernier au niveau de l’esplanade Riadh El Feth, a été l’occasion de
débattre de l’influence qu’ont les conflits politiques, mais aussi sociaux,
culturels ou générationnels sur les écrits littéraires ou poétiques.
Pour en parler,
le Feliv a fait appel à Muhsin Al-Ramli et Khaled Ben Saleh, tous deux poètes
et romanciers. Ils sont issus de pays qui, à des degrés divers, ont été ou sont
toujours durement frappés par les conflits et la violence politiques.
Ils se sont
montrés particulièrement sensibles à la situation de leurs sociétés
respectives, mais aussi et de manière plus précise aux dangers que doivent
affronter les couches sociales les plus vulnérables dans les pays en conflit.
Revenant sur son
parcours, Khaled Ben Saleh, journaliste à la radio de M’sila, est l’auteur de
deux recueils de poésie publiés en 2010 et 2012, Koul al malaeika motâabin
(Tous les anges sont fatigués) et Maea wa aichroun mitran âani el beit (A cent
vingt mètres de la maison) aux éditions El Ikhtilaf.
Fort de cette
expérience, il a insisté sur le caractère « humaniste » qu’avait acquis au fil
du temps son style d’écriture, en particulier pour ses poèmes traitant de la
décennie 90, période marquée par des «crimes gratuits et incroyablement
barbares ».
Parfaitement
conscient de la difficulté qu’ont les mots à rendre fidèlement « la mémoire
individuelle » de cette période douloureuse, Khaled Ben Saleh explique : « Il
ne s’agit pas pour moi de glorifier la tristesse ou la mort », mais de «
communiquer la marque inconsciente » laissée par ces années au plus profond des
esprits des Algériens. Partageant sa réflexion, Muhsin Al-Ramli est, lui, né en
Irak en 1967. Auteur prolifique, il a signé plus d’une vingtaine d’ouvrages,
allant de la poésie au théâtre, en passant par le roman. Actuellement
enseignant à l’université américaine de Madrid, il a publié en 2010 Hadaik ar
raïs (Les jardins du Président), roman directement inspiré des événements et
bouleversements qu’a connus l’Irak ces cinquante dernières années. Pays
durement touché par les crimes de guerre, les privations et la violence, Muhsin
Al Ramli dira que « l’histoire millénaire de l’Irak n’a jamais connu la paix,
ne serait-ce que dix années consécutives ».
Partageant
entièrement la vision de Khaled Ben Saleh, il a néanmoins insisté sur la place
sociale des écrivains dans les situations de guerre, notant que leur rôle
véritable est de toujours être « du côté des victimes », en se focalisant sur
leur vécu et leurs souffrances dans le but de « défendre les valeurs humanistes
de la littérature », contrairement, précise-t-il, « au récit journalistique,
qui, lui, ne parle des victimes de conflits qu’à travers des bilans numériques
».
Toujours à cause
des conflits politiques qui déchirent leurs pays respectifs, il a été annoncé
au cours de cette rencontre que la romancière turque Asli Erdogan et l’écrivain
Syrien Khaled Khalifa ont dû annuler leur déplacement au Feliv d’Alger.
Malgré tout, il
est à rappeler que le festival se poursuivra comme prévu jusqu’au 22 juin
prochain.
6e édition du
Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv) :
Analyse de l'influence des conflits politiques sur la littérature
L'influence des conflits politiques sur l'écriture
romanesque et poétique a été analysée mardi dernier à Alger par deux auteurs
invités à la 6e édition du Festival international de la littérature et du livre
de jeunesse (Feliv), qui se tient depuis le 13 juin.
En Algérie, 6e édition du Festival international de la littérature et du
livre de
6e édition du Festival
international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv) : Analyse de l
influence des conflits politiques sur la littérature
L'influence des
conflits politiques sur l'écriture romanesque et poétique a été analysée
mardi dernier à Alger par deux auteurs invités à la 6e édition du Festival
international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv), qui se tient
depuis le 13 juin. Le poète algérien Khaled Ben Saleh et le romancier irakien
Muhsin Al-Ramli ont évoqué l'impact de la violence des guerres et des conflits
armés sur leurs œuvres respectives et leur influence déterminante sur
l'orientation esthétique de leur écriture. Auteur de deux recueils de
poésie aux éditions algériennes Ikhtilaf, Khaled Ben Saleh a insisté sur la
dimension "humaniste" de sa poésie, surtout lorsque celle-ci traite
des conséquences — sur l'individu et la société — de la violence terroriste des
années 1990 et les "crimes gratuits et incroyablement barbares"
qu'elle a engendrés. Pour lui, cette dimension s'exprime dans l'importance
accordée au "rêve et à l'irréel" dans son écriture, seule
capable, selon lui, de restituer fidèlement la "mémoire individuelle"
de cette période douloureuse. "Il ne s'agit pas de glorifier la tristesse
ou la mort", explique-t-il, mais de réussir à "communiquer la marque
inconsciente" que ces années ont imprimée dans l'esprit des Algériens,
dira-t-il, en évoquant le ton "élégiaque" de son recueil de poésie
Miata wa ichroun mitran mina el bayt (A cent vingt mètres de la maison, 2012).
Muhsin Al-Ramli a, pour sa part, parlé de sa propre écriture
romanesque et de celle des auteurs de son pays, les liant à
"l'histoire millénaire de l'Irak qui n'a jamais connu la paix, ne
serait-ce que dix années consécutives" ainsi qu'il l'a relevé. Pour
l'auteur de Hadaik ar-raïs (Les jardins du président, 2012) — un roman
inspiré par les événements qu'à connus son pays durant les cinquante dernières
années — le "véritable" écrivain se doit toujours d'être "du
côté des victimes", en se focalisant sur les histoires "simples et
personnelles" vécues lors des conflits. Le choix de "défendre
les faibles en racontant leurs histoires propres", reste, pour le
romancier, une manière de "défendre les valeurs humanistes de la
littérature", contrairement au récit journalistique qui lui, "ne
parle des victimes de conflits qu'à travers des bilans numériques",
dira-t-il. Muhsin Al Ramli évoquera aussi la "nécessité du recul"
pour le romancier qui veut aborder les conflits, citant en exemple le nombre important
de romans publiés aujourd'hui en Espagne, son pays d'adoption, sur la guerre
civile du milieu des années 1930 dans la péninsule ibérique. Quant à
l'écrivain syrien Khaled Khalifa et la romancière turque Asli Erdogan, qui
étaient attendus à ce Feliv, ils ont finalement annulé leur déplacement
en Algérie, en raison de "la situation politique qui prévaut dans leurs
pays respectifs", ont expliqué les organisateurs. Le 6e Feliv se
poursuivra à Alger, Tizi-Ouzou et Tipasa jusqu'au 22 juin avec des rencontres
littéraires, des spectacles de musique et des ateliers pour enfants.